Débat public du projet de LGV Paris-Orléans-Clermont-Lyon, intervention de Serge Alibert

Réunion publique à Roanne le 13 octobre 2011

dans le cadre du débat public

du projet de LGV Paris-Orléans-Clermont-Lyon

 

intervention de Serge  Alibert

 

Référent du Groupe Local Roannais Loire Nord

Europe Écologie Les Verts

 

Dans le consensus écrasant de ce débat, je souhaiterais redire ce que l’Écologie Politique porte notamment.

 

Et en particulier une vision des effets induits, contre intuitifs, que les politiques classiques n’envisagent même pas et, en appui à l’intervention d’une étudiante en école d’ingénieur.

 

En effet, le Laboratoire de l’Économie des Transports (LET), Rhônalpin, confirme que le risque est grand de voir, des effets pervers se manifester.

 

À la manière du phénomène d’attractivité des planètes entre elles, les grandes métropoles tireraient à elles ce que les politiques et acteurs socio économiques classiques espèrent amplifier pour les villes de moindre taille, en matière d’emplois, d’activités, d’entreprises, mettant à mal les capacités des plus modestes à vivre décemment sur les territoires aspirés.  

 

Les résultats pour les Roannais dont les capacités en matière de pouvoir d’achat resteraient inférieures à celles des ressortissants d’une métropole voisine pourraient, par exemple, être de l’ordre de l’incapacité à pouvoir continuer de vivre ici en raison de l’augmentation du foncier, de la réalité d’une nécessité, pour un plus grand nombre encore de se déplacer pour travailler dans la planète-métropole d’attractivité dominante.

 

Se pose de ce fait la question de la solidarité entre les territoires puisque se met ainsi en place « la vitesse supérieure » d’une modalité renouvelée de compétition.

La conscience de l’inanité de ce système gagnant-perdant doit émerger afin de faire obstacles aux lendemains qui déchantent.

 

Toutes les villes, tous les territoires,  n’étant pas en mesure d’être reliés par une autoroute, une Ligne à Grande Vitesse, qu’est-il envisagé pour ceux–ci ?

 

Les politiques et décideurs classiques nous expliqueront-ils comment survivront les villes et territoires exclus de la magie LGV ou de l’illusion autoroutière ?

 

À ces processus mortifères, nous opposons la relocalisation des activités, le dispositif de Territoires en Transition, une nécessaire sobriété, la recherche de la souveraineté alimentaire, l’instauration d’une monnaie locale, un nouveau mode d’usage des ressources en eau, en air, de nouveaux concepts d’habitations, de déplacement, de travail, de non production de déchets, la sauvegarde des terres agricoles, etc.

 

Pour donner de la réalité à ces évocations une rencontre « Transition Loire » est programmée, le mercredi 19 octobre 2011, 18h30, à Montbrison, au Centre social (Vérifier la veille que ce lieu est bien confirmé). Un exposé débat sur le pic pétrolier introduira ce moment d’élaboration collective du futur que nous voulons construire, avec et pour les générations futures, les élus, les citoyens.

 

Avec Gandhi, nous pensons que nous devons atteindre « le vivre simplement pour que tout le monde puisse simplement vivre».

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