Départementales 2015 – Thématique 1: économie
Le domaine économique est aujourd’hui crucial. Sans entreprise, point d’emploi.
Il faut donc créer les conditions nécessaires à l’installation d’entreprises sur notre territoire.
Mais pour cela et mettre en place les conditions d’une activité économique durable, il faut se tourner vers l’avenir et se demander de quoi sera fait le monde de demain et quels seront les moteurs économiques créateurs d’emploi. Les subventions et soutiens doivent être accordés aux entreprises qui vont réellement apporter une plus-value à long terme en emplois les mieux rémunérés possible à notre territoire.
Bien sur, nous viserons à soutenir la relocalisation économique, comme tout le monde, aurions-nous tendance à dire.
Mais au-delà, la problématique réelle est en fait de se dire que demain, les ressources seront plus rares (énergies, matières premières). Les législations seront aussi plus contraignantes quant aux pollution diverses (déchets, rejets de CO2, …) du fait des questions liées au réchauffement climatique, à la gestion des déchets, aux pollutions des eaux ou de l’air.
Il convient donc de mettre en place les conditions minimisant les nuisances ou consommations précédentes pour attirer des entreprises.
Au delà de la relocalisation, qui place le producteur près du consommateur (limitant le transport et les intermédiaires), nous avons d’autres idées innovantes :
* développer l’économie circulaire
*développer l’économie de service ou de fonctionnalité
* permettre le développement de l’économie décentralisée ….à revoir (impression 3d, production énergie décentralisée)
* soutenir les entreprises innovant sur la création de produits réparables (obsolescence programmée) ou …
Ces propositions ne figurent pas toutes, par manque de place dans les documents électoraux diffusé dans les foyers, elles nécessitaient d’autre part les explications données ici pour être correctement comprises.
Nos propositions :
* Prioriser la relocalisation des activités économiques, soutenir et encourager les activités et le commerce de proximité, les circuits courts, aménager les marchés
* Soutenir l’agriculture bio, paysanne, sobre et créatrice d’emplois, développer le maraîchage bio
* Soutenir les actions associatives d’économie Sociale et Solidaire (ESS)
* Encourager les initiatives liées au tri sélectif et à la valorisation des déchets
* Aider le tourisme vert, le tourisme familial, entretenir les chemins de randonnée
* Aider la filière bois (transformation et utilisation locale, diversification des essences, mise aux normes des scieries)
* Garder ou récupérer la gestion de l’eau, des transports, des déchets en régie publique. Militer pour faire de notre canton un territoire hors TAFTA (accord de libre échange transatlantique)
Le saviez-vous ?
L’économie sociale et solidaire est une autre façon de concevoir l’économie ! Elle représente 10 % d’un PIB qui stagne, 440 000 emplois créés en 10 ans, l’économie de l’avenir !
Les économistes nous parlent toujours de taux de croissance nécessaire pour créer de l’emploi. 2%, 3 %. Mais savez vous qu’un taux de croissance de 2,5 % revient à multiplier la production par 2,1 au bout de 30 ans et par 11,8 au bout de 100 ans. Un taux insoutenable alors que l’on consomme déjà plus que ce que la planète peut produire et inconciliable avec les objectifs affichés vis à vis du réchauffement climatique.
Après un doublement de 2007 à 2012, le nombre de fermes bio a progressé de +4 % entre 2013 et 2014, s’élevant à 26 478 fin 2014. Avec plus de 63 500 emplois en équivalent temps plein, soit plus de 7 % de l’emploi agricole en France, les exploitations bio génèrent plus d’emplois que les conventionnelles. Pour en savoir plus …
Cerise sur le gâteau, la différence de rendement entre le bio et le conventionnel est plus faible qu’on ne le croyait : Pour en savoir plus …
Au delà de la récupération en régie de l’eau, des déchets, des transports, en Allemagne, des dizaines de villes choisissent de reprendre la main sur leur énergie grâce à des régies communales. Ces entreprises publiques locales gèrent les réseaux, vendent gaz et électricité et s’investissent dans la production d’énergies renouvelables. Et c’est rentable !!! Pour en savoir plus …
L’économie circulaire vise à limiter le gaspillage et à améliorer la rentabilité d’entreprises travaillant en réseau ; les productions ou déchets des unes étant valorisées par les autres. Elle vise aussi à une meilleure utilisation des ressources. Selon l’ADEME, l’économie circulaire peut se définir comme un système économique d’échange et de production qui, à tous les stades du cycle de vie des produits (biens et services), vise à augmenter l’efficacité de l’utilisation des ressources et à diminuer l’impact sur l’environnement tout en développant le bien être des individus. Pour en savoir plus …
La lutte contre l’obsolescence programmée, l’innovation et la création de produits réparables ou ayant une plus grande durée de vie est aussi intégrée à ce concept. Cela peut créer de nouveaux emploi dans la maintenance ou la remise en service des produits.
L’économie de fonctionnalité, en privilégiant l’usage plutôt que la possession, permet aussi la création d’emplois de service non délocalisables dans la mise en place de filières de location de services et de maintenance.