Dernier rapport de l’Observatoire des inégalités

Les inégalités de revenus progressent parce que les plus favorisés en veulent toujours plus. Soit on assume le phénomène, soit on se donne les moyens d’une plus grande solidarité. Par Anne Brunner et Louis Maurin de l’Observatoire des inégalités. Extrait du « Rapport sur les inégalités en France, édition 2017 ».

Il est possible de commander le rapport ici: http://www.inegalites.fr/spip.php?page=article&id_article=2291&id_rubrique=173

Une synthèse est également téléchargeable en pdf ici: http://www.inegalites.fr/IMG/pdf/rapport_sur_les_inegalites_2017_-_synthese_-_web_-_credit_observatoire_des_inegalites.pdf

Au prix de 8euros50, cet ouvrage constitue une mine d’informations pour comprendre l’état de la société française. Il met en tout cas en évidence l’augmentation de l’écart de niveau de vie entre les plus riches et les plus pauvres dans notre pays.

Je cite l’Observatoire des inégalités: (source ici)

« Le tableau des inégalités brossé par la seconde édition du Rapport sur les inégalités en France ne pousse pas à l’optimisme. Les classes favorisées, gourmandes, en veulent « toujours plus ». Rien de nouveau, mais le refus de voir les inégalités sociales dont sont victimes les classes populaires, l’exploitation des travailleurs flexibles par des stables, la précarité et le chômage des non-diplômés, conduit à une exaspération qui s’exprime dans les urnes.

Le débat sur l’état des inégalités est loin d’être à la hauteur. Un grand nombre de commentateurs refusent de voir les conséquences de cette montée des écarts entre milieux sociaux. À l’opposé, la dramatisation n’aide pas davantage. Ainsi par exemple, l’école française n’amplifie pas les inégalités comme l’a pourtant indiqué récemment un rapport officiel. Le modèle d’un État social à la française, s’il n’a rien de « providence », n’est pas à l’agonie : notre pays demeure l’un des pays où il fait le meilleur vivre sur la planète. Les autres pays sont loin de faire mieux que la France, y compris dans le domaine de l’emploi. Le chômage mine notre société mais les meilleures « performances » de nos voisins ont le plus souvent été obtenues au prix d’une montée de la pauvreté laborieuse ou en sortant une partie des actifs du marché du travail.

Dans ce concert confus, le Rapport sur les inégalités en France cherche à apporter des éléments concrets qui visent à décrire la réalité sociale comme elle se présente, sans être « à charge ». Ceux qui manient la critique sociale sans retenue, même avec la meilleure volonté du monde, gagneraient à y réfléchir à deux fois et devraient se demander quels intérêts ils servent au final. Une partie de ceux qui dénoncent les inégalités défendent des modèles sociaux encore plus inégalitaires. »

 

Alain Valentin

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